Le plomb est l’âme de Linares. Son économie, son industrie et sa culture ont marqué l’histoire de cette ville. Pendant l’Antiquité, les terres de l’antique Oretania ont été exploitées pour en extraire le minéral. Cástulo fut le germe de cette industrie.
De cette époque datent les principales exploitations, l’entrée de capital étranger et l’arrivée massive de main d’œuvre et la configuration d’une ville plurale, cosmopolite et ouverte dont son principal signe distinctif est la mémoire du plomb.
Si vous voulez vous pénétrer dans son patrimoine minier, il existe six sentiers de petit parcours qui sont recueillis dans la Guide de la Minière, disponible à l’Office de tourisme de « El Pósito », où vous pourrez aussi demander une audioguide pour faire le parcours d’une façon unique et fascinante.
Linares est minière dès ses origines. Cástulo a été à l’époque de Rome l’une des dix villes les plus importantes de la péninsule par ses mines de plomb et d’argent. Les premiers établissements humains remontent à la fin du IIIe millénaire av. J. C., mais il faudra encore beaucoup de temps avant que Cástulo développe une culture et un urbanisme propre. Ce développement aura lieu entre les Xe et VIIe siècles av. J. C. Aujourd’hui, le site archéologique a un centre de visiteurs plein de connaissance de cette ville qui est le début de l’histoire minière.
Lié dès l’Antiquité à Cástulo, l’ancien village, dépendant de Baeza jusqu’à la moitié du XVIe siècle, a progressivement évolué vers un haut lieu minier. En 1749, l’État espagnol a commencé l’exploitation des mines d’ « Arrayanes ». Dès lors, les concessions se sont multipliées. Dans le XIXe siècle, la minière faire devenir au village de Linares une grande ville avec six millions d’habitants en 1849.
Aux débuts du XXe siècle, la ville avait plus de 38 000 habitants et à la fin du dernier siècle, plus de soixante mille. Les nouvelles opportunités de travail qui a offert la minière du XIXe jusqu’à bonne part du XXe siècle, y ont fait venir beaucoup d’étrangers. En 1861, ils existaient 63 concessions productives à Linares, neuf ans plus tard, en 1870, le chiffre s’élevait à 270. En ce qui concerne les travailleurs des mines, en 1861 il y avait 2600 et en 1873 ils étaient plus de 10 300. C’est à la moitié du siècle que les premières compagnies étrangères s’établissent dans la ville. En 1870, il y arrive la première de plusieurs organisations qui ont tenté de faire face aux dangers, les abus et les bas salaires. Entre 1887 et 1924, 60 grèves ont été comptabilisées.
La crise de la minière de Linares arrive à la moitié du XXe siècle et ses causes sont : des prix très bas à niveau mondial, la découverte d’autres gisements et le bas niveau technique des exploitations. Tout cela va provoquer la disparition de l’industrie minière de Linares. Par chance, la ville préparait depuis des années une alternative économique qui a arrivé jusqu’aujourd’hui et qui est son activité principale: l’industrie, le commerce et les services.
La minière a été pour Linares sa principale argumentation historique, sociale et économique. La chronique de la ville a été fortement liée à l’extraction de plomb. Dès la Préhistoire jusqu’au XXe siècle, en passant par les romaines qui ont exploité les mines de Cástulo, ces terres ont figuré parmi les plus importants de l’Europe par ses ressources minières et métallurgiques.
Mais, sans doute, c’est au XIXe siècle que cette richesse est exploitée scientifiquement. Les nouvelles opportunités de travail qui a offert la minière pendant les dernières décennies du XIXe siècle, a attiré des milliers d’étrangers. Bien qu’en 1861 ils existent 73 concessions productives, seulement neuf ans après, le nombre s’est élève á 270, et la chiffre d’employés a dépassé les 10 300.
Dans cette époque, les journées de travail de ceux qui travaillaient dans les mines étaient d’environ 9 heures sans pause et il y avait beaucoup d’entre eux qui faisaient deux services de suite.
Une autre caractéristique du travail dans les mines était le manque de sécurité. Les puits n’étaient pas bien signalisés, surtout par le manque d’illumination, auxquels s’ajoutent les habituels éboulements de roches et les effondrements de structures. L’excès de travail, la maque de repos, la vitesse des travails pour qu’ils fussent plus rentables et la maque des uniformes adéquats se traduit par une abondante quantité d’accidents, même mortels. Ces circonstances, liées aux abondantes affections pulmonaires produites par les inhalations de poussière et de gaz toxiques, réduisent considérablement l’espérance de vie des travailleurs de ce secteur, dont leur dramatique situation fait aux Marquis de Linares construire un centre sanitaire pour la ville, l’Hôpital des Marquis de Linares. Aujourd’hui, l’hôpital a devenu un musée qui montre le passé minier de la ville et le lien entre la santé et la religion.
Cet environnement si hostile fut le contexte où des femmes et des enfants, poussés par la précarité économique de leurs familles, ont dû travailler aux mines. Cependant, en 1912, on légifère pour interdire y travailler aux femmes et aux garçons de moins 16 ans.
Les conditions de vie des mineurs étaient très loin de pouvoir être considérées de bienêtre. Les journées interminables, sa courte espérance de vie par la constante possibilité de contracter des maladies très mauvaises et la insuffisante compensation économique, furent des facteurs qui ont configuré une manière de comprendre la vie très particulière. La divise des mineurs à l’époque était : nous devons profiter aujourd’hui parce que demain nous pouvons être morts. En conséquence, ils ont choisi un loisir d’autodestruction dont ses éléments essentiels étaient se donner à la boisson, le jeu et la prostitution.
Cette manière de comprendre la vie a aussi causé la construction d’infrastructures pour satisfaire les nécessités des travailleurs. Par exemple, aux alentours des mines il y avait des petits magasins et des kiosques pour acheter de l’alcool. Dans la ville, l’offre de loisir était complétée par des casinos, des caféteries et des cafés-chateurs. Ces deniers sont le berceau des tarantas, c’est-à-dire, un style ou palo du flamenco typique de cette ville dont ses paroles mettent en relief ce style de vie. Les tarantas sont un signe d’indenté de la ville et de son histoire. En plus, les mineurs passaient presque tout leur temps-libre dans ces endroits de loisir en tentant d’échapper de sa dure réalité.
Mine-Fonderie La Tortilla
Située dans l’endroit reconnu comme «Dehesa del Bago» ou «Mesa de la Torrecilla», ses primitifs filons se connaissent depuis le milieu du XVIe siècle. La dénomination «Tortilla» a apparu par la première fois en 1821 quand des mineurs locaux y travaillaient sans succès et Thomas Sopwith, un chef d’entreprise britannique, a obtenu sa propriété et son exploitation. Sa compagnie, The Spanish Lead Company Limited, apportera la technologie Cornish à cette riche mine pour générer plus de productivité.
Le premier centre d’opérations dans ce contexte serait Lord Derby (1869), qui avait les Puits de « San Federico » et « Santa Annie », et il a inauguré la saga de concessions inspirées en noms et prénoms aristocratiques d’origine britannique.
Tout ce travail donne ses fruits les plus importants de 1887 à 1892. Son nombreux personnel aussi témoigne la prospérité économique à partir de 1864. Cependant, la production commence à baisser dès 1897 jusqu’au premier tiers du XXe siècle.
On a l’intention de mettre en valeur cette enclave en faisant visitable la mine «Los Lores», ce qui sera un réclame touristique unique à l’Andalousie.
En ci que concerne la Fonderie de «La Tortilla», la « Torre de Perdigones » (Tour à plomb) est l’élément le plus remarquable et il s’agit du bâtiment le plus haut. Au même endroit, se trouve le reste des dépendances industrielles où le métal était fait fondre pour sa postérieure distribution et vente dans le monde entier.
Fonderie de « La Cruz »
La fonderie de «La Cruz», constituée en 1830 par Gaspar de Remisa, fut propriété d’entreprises françaises depuis la moitié du XIXe siècle. Après, elle va encore passer aux mains espagnoles. La Tour de «Perdigones» est la construction la plus importante de cet endroit.
Mine de San Andrés
Le randonneur, dépassant le parc sportif La Garza, découvre la vallée «Las Lagunas», un paysage plein de vie et de couleur. Entouré des serres, de là, part une déviation pour visiter la mine de «San Andrés» (1,6 kilomètres d’aller) en direction du réservoir de «La Fernandina», située entre La Carolina et Linares.
Mine « El Mimbre»
La mine «El Mimbre» est située à mi-chemin dans le sentier du même nom. Elle fut l’une des mines les plus importantes du district et elle avait une grande production au XIXe siècle. Pendant les siècles postérieurs, sa production a augmenté en se convertissant une référence de production dans le bassin de Linares.
Le puits de «La Gitana»
Ce puits se trouve dans un bel endroit, idéal pour le repos. Elle fut l’une des mines les plus productives du bassin et il surprend l’effet d’arc-en-ciel qui se produit dans la bouche des puits du bassin, au fait que beaucoup d’eux sont actuellement inondés d’eau.
Deux embranchements
Dans la voie qui conduit à l’aérodrome, très près de la fonderie « La Cruz », il existe deux embranchements hors du sentier, tous les deux à gauche, qui conduisent, le premier au puits «Chaves» et le deuxième à la mine des «Alamillos Altos». De tous les deux, on peut profiter des magnifiques vues de la comarque avec Sierra Morena au fond, en tant que limite géographique de l’Andalousie.
La dénomination de quelques filons, concessions, puits, etc…sont très curieux:
Bomba (Bombe). Enregistrée par Duncan Shaw en 1853, elle est située dans l’endroit de «Cañada Incosa», très près d’où se trouve « La Tortilla ». (PR-265).
Buena Fortuna (Bonne Fortune). Il s’agit d’une concession située dans l’endroit de «Cerro Pelado» et acquise par la société britannique «The Buena Ventura».
Buena Vecina (Bonne voisinne). Elle est une mine enregistrée par Juan Carlos English en 1867. Elle est située dans le «Hoyo de San Bartolomé». Elle appartient au filon de «Los Alemanes». Dès les PR 260-261 on peut voir cet endroit et ce filon.
Buenos Amigos (Bons amis). Cette concession est située dans le filon de «Los Quinientos», aux alentours du PR-264. Elle fut exploitée, à ses débuts, par «Los Salidos» et, après, par «The Fortuna». En 1950, elle devient propriété de «La Cruz».
Casualidad (Hasard). Elle appartient au filon «El Cobre» et elle a été enregistrée par Ducan Sahw en 1853. Elle est située dans l’endroit de «Cañada Incosa», très près de «La Tortilla» (PR-265). Elle fut dénoncée et achetée par «The Fortuna». Près d’elle, se trouve la Fonderie de «La Fortuna».
Don Quijote (don Quichotte). Située dans «Coto Minerva», cette concession appartient à la Compagnie de «La Cruz» (Neufville). Elle fut aussi démarquée par Juan Power, le Directeur General de «La Tortilla» en 1904.
El Descuido (La négligence). Située dans la Montée de «Las Monjas», elle fut enregistrée par un particulier de Linares en 1865.
El Desengaño (La désillusion). Exploitée par la société «La Federación» en 1870, elle est située dans le «Rincón de La Parrilla».
El Chorrito de París (Le petit jet de Paris). Cette concession se trouve dans les alentours d’ «El Provenir Oscuro» et du sentier PR-261.
El Embrollo (L’imbroglio). Située dans l’endroit de «Cerro Pelado», elle appartient au groupe de «El Nene» et fut enregistrée en 1869.
El Fastidio (L’Ennui). Elle fut créée par Sopwith et exploitée par le Groupe «Acebuches».
El Fin (Le But). Elle fut créée par Sopwith en 1869 et exploitée par le Groupe «Acebuches».
El Macho y la Cabra (Le Mâle et la Chèvre). Aux débuts, ces concessions étaient exploitées séparées, mais finalement, conjointement. Elles appartiennent au Groupe de «La Gitana» (PR-264)
El Muerto (Le Mort). Enregistrée en 1854 par Enrique Adolfo Haselden et Santiago Remfry dans l’endroit d’ «El Collado del Lobo».
El Nene (Le Petit). Située dans l’endroit de « Cerro Pelado », elle appartient au groupe d’ «El Nene» et fut enregistrée en 1866. On peut la voir depuis le puits de «Las Ánimas». (PR-264)
El Papá (Le Papa). Elle est située dans l’endroit de «Cerro Pelado».
Fatalista 1º y 2ª (Fataliste 1er et 2ème). Située dans l’endroit de «Mesas de Pólvora» et de «Los Pinos», elle appartient au filon «Trinidad». Dans la Guide de Linares de 1880 son exploitation est attribuée à Aníbal.
La Encantadora (La Charmante). Enregistrée en 1930, en 1901 elle est connue comme «Charmante». Elle est située dans l’endroit de «Cerro Pelado» et on peut la voir depuis le puits de «Las Ánimas». (PR-264)
La Graciosa (La Gracieuse). Cette concession est située dans le filon de «Los Quinientos», aux alentours du PR-264. Elle fut exploitée, à ses débuts, par Los Salidos et, après, par «The Fortuna». En 1950, elle devient propriété de «La Cruz».
La Gorda (La Grosse). Située dans l’endroit de «Cerro Pelado», elle appartient au groupe d’«El Nene» et fut enregistrée en 1870.
La Mejor de Todas (La Meilleure de Toutes). Située dans l’endroit de «Cerro Pelado», elle est démarquée par le groupe gérant de l’exploitation de «La Abundancia» (Guarromán).
La Orejita (La petite Oreille). Enregistrée en 1854 par Enrique Adolfo Haselden et Santiago Remfry dans l’endroit d’ «El Collado del Lobo».
La Recompensa (La Récompense). Elle appartient à la Société «Buena Amistad» de Guarromán. Elle fut acquise par la Compagnie de « La Cruz » au début du XXe siècle et elle est située dans l’endroit de «Mírameniña» (Baños de la Encina).
No Cuela (ne fait plus recette). Cette concession est située dans le filon de « Los Quinientos », aux alentours du PR-264. En 1950, elle devient propriété de «La Cruz».
¡Ojo Vecino! (Attention voisin!). Ce Filon se trouve dans le territoire communal de La Carolina.
Por si acaso (Au cas où). Cette concession se trouve dans l’endroit de «Valdeinfierno», concrètement dans «Jarales Bajos», entre les villes de Vilches et Carboneros.
Provenir Oscuro (Le Provenir Sombre). Située dans la zone basse de «Paño Pico», dans le territoire communal de Guarromán.
Somos Felices (Nous Somme Heureux). Cette concession est située dans le filon de «Los Quinientos», aux alentours du sentier PR-264. En 1950, elle devient propriété de «La Cruz».
Linares dispose de six sentiers de petit parcours (PR) et sur un total de 57,4 kilomètres. Son trajet permet connaître le patrimoine minier et quelques des plus beaux paysages de son territoire communal. La plupart de la ville a un trajet circulaire. Outre la randonnée, ces chemins permettent concilier des différentes activités comme la course de fond, faire de la VTT ou monter à cheval. La première zone parcourt les alentours d’ «Arrayanes» et «La Cruz» et la deuxième, ceux de «La Tortilla» et «San Roque».